Un certain Sidi Mohammed est cité par Maurice de Bongrain, a fait office de médecin de guerre pour l’armée de l’Emir Abdelkader lors du siège d’Aïn Madhi en 1839. Voici le texte :
« Aussitôt arrivés, ces malades avaient été pansés par le tebib Sidi Mohammed, habitant dans les montagnes voisines que Abdelkader avait fait venir tout exprès. Il avait pensé les blessures de la manière suivante : après avoir appliqué le feu par la méthode de scarification, il avait introduit du miel dans les palies qui avaient été recouvertes ensuite par de l’étoupe maintenue au moyen de lambeaux de chemises et de mouchoirs. Le traitement avait été continué pendant quelques jours, puis pour prévenir l’apparition de vers dans les plaies, il avait remplacé le miel par une pommade dans laquelle entrait de l’acétate de cuivre, du beurre, du miel, de la cire et de l’huile. Le topique de Sidi Mohammed était tellement actif que les mouches qui venaient se poser dessus mourraient à l’instant ».
Bibliographie
- De Bongrain, Maurice. Les captifs de la Deïra d’Abd-el-Kader : Sidi-Brahim et Sidi-Moussa, 1845-1846 : souvenirs de la vie militaire en Afrique. Lille : Lefort, 1864. Voir en ligne
- Khiati, Mostefa. Histoire de la médecine en Algérie : De l’Antiquité à nos jours. Alger : ANEP, 2012.