Amrabed

Tawkilt – tiwkilin

Dans la mythologie kabyle existe une créature féminine que beaucoup ont rapprochée des fées et lutins du folklore européen.

Tiwkilin, le pluriel de tawkilt, sont des sortes de génies qui se manifestent sous forme féminine : naine gracieuse aux longs cheveux, négresse (taklit) qui honte les sources guérissantes, ou encore belle femme séduisante.

Il existe quartes catégories de tiwkilin :

  • Les gardiennes des mosquées, tiwkilin n lğameε. Comme l’indique leur nom elles s’occupent de veiller sur les mosquées.
  • Les fées domestiques, tiwkilin n teεrict. Elles logent dans les soupentes des maisons, nommées taεrict en kabyle. On reconnait leur présence par les bruits qu’elles font la nuit. Elles sont signe de bénédiction pour la maison, mais sont maladroites et peuvent briser les jarres a grain, ikufan. Pendant les fêtes sacrées, leεwacer, on dépose à leur intention une assiette contenant tout ce dont les membres de la maison se sont nourri a l’occasion de la fête. Au matin on trouvera l’assiette vide, avec la trace de leurs petites mains. Tawkilt s’active également de nuit sur le métier a tissé, azeṭṭa, pour aider celles qui s’y affairent à finir leur couverture. On entend la nuit le bruit qu’elle fait en usant du fil de tram ou en frappant la partie déjà achevée.
  • On a également les succubes, qui revêtent l’apparence de séduisantes femmes, pour s’unir aux hommes.
  • Enfin on a les tiwkilin qui punissent les fausses devineresses, tigezzanin, en les possédants. Elles rendent la malheureuse frustré, lui enlèvent toute joie terrestre, mais lui assurent par contre tout le nécessaire de subsistance.

Bibliographie

  • Genevois, Genevois. Croyances. In : Encyclopédie berbère. N. 14, mars 1994. Consulter en ligne
  • Tradition orale.

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