Personnages historiques

Ben Azouz Oulid Sidi Hassan fut nommé Kalifa du Giben à Biskra par l’Emir Abdelkader, selon Léon Roches, vers 1839.

Bibliographie

• Emerit, Marcel. Le siège d’Aïn Madhi : D’après la biographie d’Abd-el-Kader, par Léon Roches (fin 1839). Dans : L’Algérie à l’époque d’Abd-el-Kader. Saint-Denis: Éditions Bouchène, 2002. https://www.cairn.info/–2912946077-page-195.htm
• Khiati, Mostefa. Histoire de la médecine en Algérie : De l’Antiquité à nos jours. Alger : ANEP, 2012.

Ahmed Ben Belkacem, chirurgien, a vécu au temps d’Ahmed Bey, Bey de Constantine. Il était renommé dans le Tafrent, régions de l’Aurès. Les turcs avaient souvent recours à lui. Le Bey lui avait fait présent d’une tréphine composée d’une tige d’acier, longue de 10 cl, taillée en pointe aiguë t solidement emmanché dans une petite poignée en bois, instrument utilisé en neurochirurgie, lequel était enveloppé dans une gaine d’argent. Il l’avait également exempté d’impôt. Ahmed Ben Belkacem excellait en effet en neurochirurgie, il réalisait des trépanations et traitait des fractures de la boite crânienne ainsi que certains types d’hémorragie. Cet art était transmis de père en fils.

Bibliographie

• Khiati, Mostefa. Histoire de la médecine en Algérie : De l’Antiquité à nos jours. Alger : ANEP, 2012.

El Hadj Slimane Ben Dris fut le caïd des Imceddalen en 1850.

Mohammed Ben zergua est originaire de Tlemcen. C’est un Kulughli, c’est-à-dire issu d’un mariage mixte entre un turc et une autochtone. Il faisait partie des médecins militaires des troupes de l’Emir Abdelkader.

On ne sait pas où il a acquis sa formation médicale, ni quand il a rejoint les troupes de l’Emir. Néanmoins, sa présence dans l’armée de l’Emir semble être précoce.

Il aurait quitté sa fonction de médecin militaire vraisemblablement vers 1842. Il est retourné à Tlemcen où il a continué à exercer son métier de médecin naturaliste.

A l’arrivée des militaires français à Tlemcen et devant la réputation dont il faisait l’objet, il a été fait appel à lui pour soigner les blessés algériens des troupes régulières recrutées par les français. Sa compétence a été saluée par les médecins militaires français affectés à Tlemcen, lesquels lui ont fait appel pour les aider. C’est ainsi qu’il travaillé à l’hôpital de Tlemcen à partir de 1846, en plus de son activité libre.

Il serait né au début du siècle, sa date de décès n’est pas connue.

Bibliographie

• Khiati, Mostefa. Histoire de la médecine en Algérie : De l’Antiquité à nos jours. Alger : ANEP, 2012.

Ahmed Ibn Qasem Ibn Muhammed Ibn Sasi et-Tamimi El Buni Abu El Abbès (1653-1726), fakih et théologien, mais a écrit également en médecine. Il est né à Annaba (Bône) où il a grandi et étudié. Il est parti au Moyen-Orient où il a perfectionné ses connaissances. Il s’est rendu ensuite au pèlerinage à la Mecque avant de revenir une nouvelle fois en Egypte. Il s’est consacré à l’enseignement à son retour à Bône. Parmi ses élèves, il faut citer Abdelkader er-Rachidi El Kasentini. Il a laissé plus de 45 écrits dans différents domaines. Il a concilié médecine et spiritualité dans ses ouvrages médicaux.

Il a composé « El aalem ahlu el jariha fi el adouya es-sahiha » en 1707. Seule une partie cet ouvrage a été retrouvée. Cette partie disponible traite des maladies des yeux, de celles de l’oreille, du nez, des dents, de la bouche. Il aborde la toux et la tuberculose. Un chapitre est consacré aux organes génitaux masculin et féminin, aux médicaments favorisant la libido et ceux protégeant l’embryon. L’ouvrage traite des médicaments qui favorisent la prise de poids, qui combattent la fièvre, la piqûre de vipère, ou qui conseillent les meilleures viandes … L’auteur cite la maladie et son traitement. Cependant, les données scientifiques se mélangent souvent aux croyances.

El Bouni a laissé un deuxième ouvrage de médecine intitulé « Mubin el maarib fi el aqli wa et-tebbi maâ el machrib » qui est un poème de plus de deux milles vers écrit en 1719. Il s’agit d’une petite encyclopédie sur les médicaments, les méthodes de traitement et les variétés alimentaires et de boissons. Il aborde la politesse du comportement en matière d’alimentation, de boissons et de médecine. L’ouvrage est divisé en chapitres : variété des aliments et des boissons, aliments et boissons du Prophète, consommation di café et di tabac…

Parmi les conseils diététiques qu’il propose : la consommation de figues guérit les atteintes coliques, la prise de miel à jeun prévient les atteintes de gorge, les coins sont utiles à l’enfant, les grenadines sont bénéfiques pour le foie, la prise de raisons secs combat la fatigue, la consommation de figues sèches fortifie l’estomac, la meilleure des viandes et celle du dos et plus comestible est celle cuite sur le feu et celle cuite dans l’huile, la consommation de riz favorise la longue vie, surtout le riz blanc avec du beurre et du sucre, le pire des aliments est l’aubergine… Il a également abordé d’autres problèmes comme l’oubli.

El Bouni a composé d’autres ouvrages en médecine : un résumé du livre « Tathkirat » de Daoud El Antaki, « Ithaf el albaâ bi adwuyati el attiba », et un poème sur les bienfaits de l’ail.

Son frère lui a consacré un livre traitant de ses publications.

Bibliographie

• El Djilali A. M. Histoire générale de l’Algérie. Beyrouth : Dar Athakâfa, 1983.
• Ibn Abi Bekrine. Bibliographie indecée du patrimoine algérien. Alger : Thala, 2007.
• Khiati, Mostefa. Histoire de la médecine en Algérie : De l’Antiquité à nos jours. Alger : ANEP, 2012.
• Saadellah, Abu El-Qasim. Histoire culturelle de l’Algérie. Beyrouth: Dar el Gharb el Islami, 1998.